Le danger le plus redoutable pourrait bien être plus proche que l’on ne le pense. Les menaces internes, souvent invisibles et sous-estimées, frappent là où on s’y attend le moins, avec des conséquences parfois dévastatrices.

Découvrez pourquoi il est urgent de tester vos défenses internes et comment un pentest peut révéler l’invisible… avant qu’il ne soit trop tard.

Et si l’ennemi était déjà à l’intérieur ?

Bien trop souvent, les entreprises concentrent l’essentiel de leurs efforts (budget, ressources, attention…) pour se défendre contre les menaces extérieures. Plus visibles, plus spectaculaires et plus médiatisées, elles semblent davantage tangibles et donc prioritaires face aux menaces internes.

Pourtant, les menaces internes ne sont ni rares, ni anodines… Bien au contraire. Plus insidieuses et plus difficiles à détecter, elles sont généralement découvertes bien trop tard, entrainant des dégâts considérables pour une entreprise.

Les menaces internes, les risques que personne ne peut voir ?  

Une menace interne désigne un risque de sécurité provenant d’une personne étroitement liée à l’organisation, ayant un accès privilégié à ses systèmes ou réseaux. Il peut s’agir d’un salarié en poste, d’un ancien collaborateur, d’un sous-traitant, d’un partenaire commercial ou encore d’un fournisseur.

La menace interne peut se traduire par un acte délibéré visant à nuire intentionnellement à l’organisation tels un vol de données, un sabotage ou une fraude. Mais pas seulement, elle peut également découler d’actions involontaires ou sans intention malveillante, comme l’envoi accidentellement d’un fichier au mauvais destinataire.

Qu’elles soient intentionnelles ou non, les menaces internes sont difficiles à détecter et à contrôler. Les acteurs disposent d’accès légitimes aux systèmes et connaissent bien les processus internes ce qui leur permet de masquer leurs actions et complique l’identification de comportements suspects.

Compte tenu de la difficulté à maîtriser les menaces internes, il devient essentiel pour les organisations de tester régulièrement la robustesse de leurs dispositifs de sécurité face à ce type de risques. C’est dans ce contexte qu’intervient le pentest interne.

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Pentest interne : tout comprendre en 1 minute chrono.

Un Pentest interne est un test de cybersécurité consistant à simuler une attaque menée depuis l’intérieur du réseau d’une organisation. Lors de ce test, le pentester se met dans la peau d’un employé malveillant ou d’un attaquant ayant déjà obtenu un accès aux systèmes d’information de l’entreprise. Il utilise un compte aux droits et accès comparables à un acteur interne.

L’objectif du pentest interne est d’identifier les risques liés aux comportements malveillants et d’évaluer l’efficacité des dispositifs de sécurité déjà en place. Il repère les failles et vulnérabilités présentes dans le réseau et susceptibles d’être exploitées.  Il va également évaluer la possibilité de se déplacer latéralement ou d’élever ses privilèges pour accéder à des ressources sensibles.

Le pentester va tester une large gamme de dispositifs, d’outils et d’éléments du réseau :

      • Les serveurs internes,
      • Les postes de travail,
      • Les politiques d’accès et droit utilisateur,
      • Les applications internes et services réseau,
      • Les imprimantes et périphériques connectés,
      • Les équipements réseaux… etc.

À l’issue du test, un rapport détaillé est remis à l’organisation, présentant les vulnérabilités découvertes et des recommandations pour renforcer la sécurité interne.

Quelles sont les vulnérabilités les plus fréquemment découvertes lors d’un pentest interne ?

Les vulnérabilités identifiées au cours d’un test d’intrusion interne peuvent varier en fonction de l’activité, de la taille et de la maturité en cybersécurité de l’entreprise. Cependant, certaines failles sont particulièrement récurrentes. Parmi les vulnérabilités les plus fréquemment découvertes, on retrouve notamment :

#1. Des mots de passe faibles ou par défaut.

L’utilisation de « mots de passe faibles » constitue l’une des vulnérabilités les plus répandues et les plus critiques détectées lors des pentests internes. Les mauvaises pratiques liées à l’utilisation et la gestion des mots de passe fragilisent la sécurité de l’entreprise et augmentent drastiquement les risques de compromission.

Un mot de passe faible, c’est une porte entrouverte et d’autant plus, s’il appartient à un compte ayant des privilèges élevés ou s’il est réutilisé sur plusieurs systèmes. Il peut permettre à un cybercriminel d’étendre rapidement son accès à l’ensemble du réseau de l’entreprise.

C’est pourquoi la mise en place d’une politique de mots de passe robuste, associée à des mécanismes complémentaires (authentification multifacteurs, gestionnaire de mots de passe, etc.) est essentielle pour limiter ce risque.

#2. Une mauvaise gestion des privilèges

L’attribution de droits d’accès excessifs est une vulnérabilité critique fréquemment rencontrée lors des tests d’intrusion interne. Certains utilisateurs disposent de privilèges supérieurs à ceux dont ils ont réellement besoin pour exercer leurs fonctions. Ils ont parfois accès à des données sensibles ou disposent de droits équivalents à ceux des administrateurs alors que leur poste ne le justifie pas.

Cette mauvaise pratique expose l’entreprise à des risques majeurs. En cas de compromission de leur compte ou d’intentions malveillantes, il peut modifier des configurations systèmes, installer un logiciel malveillant et propager leurs attaques à d’autres systèmes.

Il est indispensable de gérer rigoureusement ces droits accès et d’appliquer le principe du moindre privilège. Cela permettra de limiter la surface d’attaque et de réduire les conséquences potentielles d’une compromission.

3. L’absence ou une mauvaise segmentation du réseau

L’absence ou une segmentation réseau insuffisante est une vulnérabilité critique facilitant la propagation d’une attaque au sein du système d’information. Si les environnements ne sont pas correctement cloisonnés, un hacker ayant compromis un poste peut accéder sans difficulté à d’autres segments du réseau, augmentant ainsi l’impact de son attaque.

 De plus, l’absence de segmentation ne permet pas d’appliquer des politiques de sécurité différenciées selon la sensibilité des ressources, ce qui expose l’ensemble du réseau à un même niveau de risque.

Il est primordial de séparer les environnements et d’appliquer une politique d’accès stricte pour réduire la surface d’attaque et avoir un meilleur contrôle du réseau.

#4. Des correctifs de sécurité manquants

Les pentests internes révèlent très fréquemment une absence de mise à jour des systèmes d’exploitation, des applications et des logiciels. Ce manque de correctifs n’est pas un simple oubli technique, c’est une faille critique. Il expose l’entreprise à des vulnérabilités déjà connues, documentées et largement diffusées dans les bases publiques comme les CVE. Autrement dit, les cybercriminels n’ont même pas besoin d’innover, ils exploitent des failles déjà répertoriées, avec des tutoriels à portée de clic.

Les mises à jour existent précisément pour ça : corriger les failles identifiées par les éditeurs, les chercheurs en cybersécurité et les communautés techniques, avant qu’elles ne soient activement exploitées. Ne pas les appliquer, c’est comme laisser la porte ouverte en espérant que personne ne la remarque.

#5. Utilisation de protocoles réseau obsolètes

Le recours à des protocoles réseaux anciens ou non sécurisés, tels que SMBv1 ou NTLM, expose les systèmes d’information à des vulnérabilités graves. Ces protocoles de communication informatique ne répondent plus aux standards de sécurités actuels. Ils sont facilement exploitables par les hackers car leurs failles sont documentées publiquement.

Malgré leur dangerosité, ces protocoles sont encore utilisés dans de nombreuses entreprises. Généralement, ça s’explique par le fait qu’elles utilisent du matériel ancien (comme des NAS, imprimante, etc.) incompatible avec les nouveaux protocoles réseau. Il est possible également que ces anciens protocoles restent activés par oubli ou manque de rigueur dans la gestion réseau.

Pour corriger cette faille, il convient de désactiver les protocoles obsolètes (LLMR, SMBv1, NBT-NS, etc.) et de remplacer ou mettre à jour les équipements qui les utilisent encore.

#6. Stockage d’informations sensibles en clair

Le stockage d’informations sensibles en clair désigne la conservation de données confidentielles (mots de passe, clés d’API, données personnelles ou stratégiques) sans chiffrement ni protection spécifique.

Si, par malheur, un cybercriminel réussi à accéder au système d’information, il pourra directement lire et exploiter ces informations. Il peut alors les supprimer, les falsifier ou voler, entrainant des fuites de données critiques et une non-conformité réglementaire.

Pour protéger vos données des risques de compromissions et de vols, il est indispensable de chiffrer systématiquement les données sensibles, tant en repos qu’en transit.

Et si votre réseau était déjà compromis ? Découvrez-le avant les hackers !

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